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Le travail illégal regroupe six types d’infractions différentes :
Le délit de travail dissimulé englobe deux situations de fraude :
En tant que sous-traitant, que vous soyez travailleur indépendant ou employeur, vous devez présenter à vos clients et donneurs d’ordre une attestation de vigilance lors de la signature de tout contrat d’un montant supérieur ou égal à 5 000 € hors taxes (montant global de la prestation même si celle-ci fait l’objet de plusieurs paiements ou facturations).
Cette attestation de vigilance doit être fournie dans les cas suivants :
L’attestation doit être présentée lors de la conclusion du contrat puis tous les 6 mois jusqu’à la fin de son exécution. Lors du renouvellement, la demande doit être réalisée avant la fin du 6e mois suivant la fin de la période au titre de laquelle l’attestation a été délivrée.
En tant que donneur d’ordre, vous devez demander à votre cocontractant de vous fournir l’attestation de vigilance dès la conclusion du contrat puis tous les six mois jusqu’à la fin du contrat et en vérifier la validité.
Pour vérifier la validité et l’authenticité de cette attestation, vous devez saisir le code de sécurité mentionné sur l’attestation dans l’outil de vérification des attestations.
En cas de non-respect de ces obligations, des sanctions sont applicables :
(Source URSSAF)
Travail dissimulé : constaté, dans votre entreprise ou celle d’un de vos sous-traitants, le travail dissimulé vous fera risquer jusqu’à 3 ans d’emprisonnement assorti ou non de 45 000 € d’amende et 225 000 € d’amende pour la personne morale. Des peines complémentaires éventuelles peuvent s’y ajouter (affichage, interdiction d’exercer, etc.). Art L. 362-3 et s. du code du travail. Les conséquences seront les mêmes si vous employez des travailleurs indépendants dans le but de masquer une relation salariale, cela s’apparente à de la dissimulation de salarié.
Emploi d’un étranger extra-communautaire : dépourvu de titre de travail, dans votre entreprise ou dans celle d’un de vos sous-traitants, l’emploi d’un étranger extra-communautaire vous fera risquer une peine de 5 ans d’emprisonnement assortie suivant les cas de 15 000 € d’amende (prononcée autant de fois que d’étrangers employés irrégulièrement) et 75 000 € d’amende pour la personne morale. Des peines complémentaires s’y adjoignent.
Prêt illicite de main d’œuvre ou marchandage : l’entreprise prêteuse de main d’œuvre et l’entreprise utilisatrice de cette main d’œuvre sont poursuivies. La loi prévoit jusqu’à 2 ans d’emprisonnement potentiellement assorti d’une amende de 30 000 € pour la personne physique, de 150 000 € pour la personne morale. Des peines complémentaires sont possibles. Art. L.152-3 et s. du code du travail.
Solidarité financière : les maîtres d’ouvrage et donneurs d’ordre sont tenus pour responsables solidairement avec leurs sous-traitants. Ils peuvent sous certaines conditions, être tenus au paiement des impôts, taxes et cotisations obligatoires, au paiement des rémunérations, indemnités et charges dues par celui-ci pour travail dissimulé et/ou emploi d’étrangers sans titre de travail. Art. L. 324-13-1, L. 324-14, L. 324-14-1, L. 341-6-4 du code du travail.
Sanctions administratives du travail illégal :
Les sanctions administratives sont indépendantes des suites données par l’autorité judiciaire au procès-verbal pour travail illégal.
C’est une carte individuelle et sécurisée qui permet d’identifier de manière fiable tout salarié qui travaille sur un chantier.
Elle permet de mieux lutter contre le travail illégal et la concurrence sociale déloyale. Elle est souvent dénommée « carte BTP ».
Les salariés détenteurs de la carte BTP doivent la présenter sans délai aux agents de contrôle des services de l’État, au maître d’ouvrage ou au donneur d’ordre intervenant sur le chantier.
L’employeur doit déclarer les salariés qui accomplissent, dirigent ou organisent, sur un site ou un chantier, des travaux de bâtiment ou de travaux publics. Ces travaux sont par exemple le terrassement, la construction, la démolition.
Ce n’est pas le secteur d’activité de l’entreprise qui est pris en compte, mais la nature des travaux accomplis par le salarié.
L’employeur est dispensé de déclarer et de demander une carte BTP pour les salariés suivants :
Les stagiaires ne sont pas concernés, à condition que le tuteur puisse présenter un justificatif du statut.
La demande doit être effectuée par l’entreprise de travail temporaire avant la date de démarrage de la 1re mission du salarié concerné, sauf s’il a déjà d’une carte BTP en cours de validité.
La commande de carte BTP s’effectue exclusivement par internet: https://portail.cartebtp.fr/authentification/login
La durée de validité de la carte est de 5 ans.
À noter que la carte est désactivée entre 2 missions. Pour chaque salarié ayant une carte en cours de validité, l’employeur devra modifier la déclaration adressée à CIBTP France, au moment de la demande de la carte, pour indiquer l’existence d’une nouvelle mission.
La durée de validité de la carte est de 5 ans.
La carte d’identification professionnelle peut être remplacée par une attestation provisoire. Cette attestation est délivrée à la fin de la démarche de demande et de paiement de la carte BTP.
Cette attestation provisoire permet au salarié de justifier de sa situation dans l’attente de la réception de la carte BTP définitive.
Si une carte est détériorée, l’employeur doit la retourner à l’adresse indiquée au verso de chaque carte. Celle-ci sera invalidée et détruite.
Si une carte est perdue ou volée, l’employeur doit informer l’organisme en charge de la gestion du dispositif.
Que la carte soit perdue, volée ou détériorée, l’employeur doit commander et payer une nouvelle carte pour le salarié concerné.
Si l’employeur manque à son obligation de déclaration, il risque jusqu’à 4 000 € d’amende par salarié.
En cas de récidive dans les 2 ans, l’amende peut aller jusqu’à 8 000 €.
(Source: entreprendre.service-public.fr)
La carte BTP ne garantit pas l’absence de travailleurs illégaux sur un chantier. Il appartient au donneur d’ordre ou maître d’ouvrage d’exercer son devoir de vigilance en vérifiant la régularité des documents complémentaires de la carte BTP sur les sites de construction, en particulier auprès de travailleurs détachés d’entreprises sous-traitantes étrangères.
L’employeur doit déclarer les salariés qui accomplissent, dirigent ou organisent, sur un site ou un chantier, des travaux de bâtiment ou de travaux publics.
Ce n’est pas le secteur d’activité de l’entreprise qui est pris en compte, mais la nature des travaux accomplis par le salarié.
Notre équipe est à votre disposition pour vous apporter des solutions!
Solution intégrée pour les professionnels de la construction permettant de remplir leurs obligations de vigilance.